La ville poreuse

Du point de vue théorique et littéraire, la ville poreuse est définie par Secchi et Viganò comme étant une analogie entre les corps et la ville. Pour eux, le terme de porosité est utilisé de façon métaphorique et décrit donc les liens et les relations entre les objets, soit la porosité du tissu de la ville, mais aussi entre ses habitants, soit la porosité sociale. Le terme porosité peut être également utilisé de façon plus technique. Ainsi, une ville poreuse pourrait être un objet qui se laisse traverser par les fluides liquides, comme la pluie.

Les changements climatiques mènent à une hausse des catastrophes naturelles partout sur la planète. Les inondations urbaines causées par de fortes pluies, des ouragans ou par la hausse du niveau de l’eau des océans deviennent de plus en plus fréquentes et poussent les municipalités à trouver des solutions pour en réduire les impacts. Plusieurs pays ont donc développé divers programmes de gestion de l’eau. Les États-Unis, par exemple, ont développé le programme de gestion des eaux Low Impact Development (LID) qui se base sur les écosystèmes et est orienté vers le contrôle des sources. La Chine, non étrangère aux inondations urbaines, lesquelles sont en constante augmentation depuis 1950, a elle aussi cherché des solutions pour réduire les impacts des catastrophes naturelles sur ses villes. Se basant donc sur les principes du LID et les combinant avec la construction d’infrastructures vertes, le pays propose le concept de ville poreuse en avril 2012.  

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Le concept de ville poreuse a donc pour objectif de contrôler les inondations urbaines et de recycler l’eau de pluie en une réserve d’eau urbaine, limitant ainsi les pénuries d’eau en cas de sécheresse, mais elle souhaite aussi améliorer la qualité de l’eau dans les zones urbaines à l’aide de systèmes d’auto-purification et de rives écologiques, ainsi que créer un microclimat agréable visant à réduire la chaleur de la ville en augmentant le nombre d’espaces verts, de toits verts, de lacs et de zones humides. Pour devenir des villes poreuses, les villes actuelles doivent repenser leurs méthodes et tenter d’instaurer divers éléments qui les aideront à améliorer leur gestion de l’eau et les rendront plus perméables.